Compte-rendu du Débat mobile de Limoges
(14 septembre 2019)
Initialement prévu fin juin, le débat mobile de Limoges, comme celui de Toulouse, a été reporté pour cause de canicule. Le 14 septembre après-midi, l’équipe de la CPDP a installé son stand du débat devant la BMF (Bibliothèque Médiathèque Francophone), à proximité de la mairie de Limoges.
Des flyers ont été distribués à de nombreuses personnes et plus de cinquante d’entre elles se sont attardées pour s’informer sur la gestion des matières et des déchets radioactifs et échanger sur les enjeux du débat. Saluons au passage la curiosité, jusque là rarement rencontrée, d’un public jeune et même de certains enfants !
La question de la confiance est revenue de manière récurrente au cours de ces rencontres : confiance dans la science d’une part, confiance dans le processus de démocratie participative d’autre part.
Si beaucoup de personnes ont estimé que le débat est en soi intéressant mais qu’il faut d’abord être informé pour y avoir accès, regrettant pour certains que cette rencontre arrive tardivement dans le calendrier du débat, quelques personnes ont mis en doute la sincérité de la démarche et la réelle volonté des décideurs de prendre en compte l’avis du public, légitimant les démarches de boycot du débat. A contrario, d’autres ont estimé que le choix d’un territoire (pour l’enfouissement des déchets HA-VL) en fonction de ses capacités géologiques, scientifiquement fondé, ne devrait pas être remis en cause.
De même qu’à Toulouse, l’absence de fiches « avis du public » sur ce stand n’a pas incité les participants à déposer un avis écrit mais beaucoup ont emporté de la documentation pour prendre le temps de s’informer et éventuellement participer en ligne.
Compte-rendu du débat mobile de Toulouse
(13 septembre 2019)
Initialement prévu fin juin, le débat mobile de Toulouse a été reporté pour cause de canicule. Ainsi le 13 septembre l’équipe de la CPDP est allée à la rencontre des Toulousains de 14 h à 18 h afin de les informer des enjeux du PNGMDR, des questions qui ont émergé depuis l’ouverture du débat en avril, lors de la tenue des rencontres à travers toute la France et sur la plateforme en ligne, et enfin des thématiques des prochaines réunions publiques.
Le stand du débat public était très visible, square Charles de Gaulle et de nombreuses personnes se sont arrêtées spontanément par curiosité. Une soixantaine se sont attardées et se sont montrées sensibles à la démarche de la commission et intéressées par les questions liées à la gestion des matières et déchets radioactifs.
Les discussions ont régulièrement porté sur les impacts sanitaires et environnementaux pour les populations résidant à proximité des anciens sites miniers ou des sites d’entreposage et de stockage, sur la sûreté et la sécurité des transports et plus généralement sur la politique énergétique de la France et nos responsabilités collectives à l’égard des générations futures. La question du traitement des déchets médicaux a été évoquée par plusieurs personnes (professions médicales en colloque à proximité) ainsi que celle de l’effectivité du contrôle de ces déchets. Les enjeux de la recherche scientifique sur la gestion des déchets HA-VL ont été soulevés par plusieurs personnes, notamment l’hypothèse de réduire fortement leur durée de vie par traitement laser, évoquée par le récent lauréat du prix Nobel de physique Gérard Mourou. Enfin, plus largement, la démocratie participative a été au cœur des discussions, certains se montrant peu confiants envers le dispositif de débat public, la question de l’articulation entre la phase de concertation et la prise de décision publique a été récurrente.
Si l’absence de réunion publique à Toulouse a été regrettée par certains, la présence de ce stand en centre-ville a été saluée par de nombreux passants, qui n’avaient pas connaissance de ce débat.
L’absence de fiches « avis du public » sur ce stand n’a pas incité les participants à déposer un avis écrit mais beaucoup ont emporté de la documentation pour prendre le temps de s’informer et éventuellement participer en ligne.
Compte-rendu du débat mobile d'Angers
(31 août 2019)
Le 31 du mois d’août, le stand du débat mobile s’est installé à Angers, place de Lorraine. Bien que située en centre-ville, les personnes qui la traversaient faisaient assez rarement halte devant le stand pour lire les affiches sur le PNGMDR et le débat en cours.
Nous avons pu distribuer cependant de nombreux flyers informant les passants de l’existence du débat et des questions propres au PNGMDR. Seul un petit nombre les refusait, se déclarant « non intéressés ». La majorité les acceptait, beaucoup disaient vouloir s’informer, un certain nombre d’entre eux engageaient la conversation, et allaient même jusqu’à remplir des fiches d’avis. Celles-ci (8) abordent des questions variées : plaintes devant le manque d’information (d’où il semble ressortir que le problème n’est pas tant l’existence d’informations –il y en a- que la capacité à y avoir accès), dénonciations d’activités dangereuses et polluantes, demande d’arrêt du nucléaire, appel à la vigilance et à la mobilisation (« inactif aujourd’hui, radioactif demain » résume une fiche), regret qu’il n’y ait pas eu de réunion publique du débat à Angers. Le souci éthique occupe une place importante : mise en évidence de la responsabilité, importance des générations futures, appel à ce que chaque pays s’occupe de ses propres déchets, et que la France, ni n’impose ses déchets aux autres pays, ni ne traite des déchets en provenance de l’étranger. Souci également que l’on ne se débarrasse pas de ses déchets en les enfouissant, ou en les envoyant dans l’espace (ce qui ne serait pas éthique, remarque une fiche), mais que l’on recherche des moyens de diminuer la radioactivité des déchets (transmutation).
Si nous avons pu rencontrer certaines personnes déjà très bien informées, ou qui avaient même travaillé dans le secteur du nucléaire, le principal intérêt d’un débat mobile comme celui qui s’est arrêté à Angers est la possibilité de rencontrer des gens qui ne se seraient jamais déplacés à une réunion publique ou ne seraient pas allés sur le site : ceux qui n’ont simplement pas idée qu’il existe des déchets radioactifs pour lesquels il faut une gestion appropriée. À ces passants qui ont bien voulu s’arrêter quelques instants, nous espérons avoir apporté le début d’information qui les conduira à participer aux discussions et à avoir part aux décisions.
Compte-rendu du débat mobile de Dijon
(20 juillet 2019)
Après Amiens, la CPDP s’est installée le samedi 20 juin à Dijon sur la belle place François Rude, dans le plateau piétonnier du centre ville. Le stand a été ouvert pendant 4 heures (13h30-17h30), l’après-midi d’un samedi de forte chaleur pendant une période de vacances. L’objectif était d’informer les habitants et les visiteurs de l’existence d’un débat public sur les matières et déchets radioactifs et de recueillir leurs avis.
Entre cinquante et soixante personnes ont échangé avec la CPDP et une dizaine d’entre elles a laissé un avis. Il s’agit principalement de Dijonnais, ainsi que de quelques touristes. Plusieurs personnes ont fait remarquer qu’elles ne pouvaient pas formuler un avis spontanément et qu’elles avaient besoin de réflexion. Elles sont reparties avec des documents mis à leur disposition à cet effet.
Les avis recueillis portent sur la gestion des déchets et les inquiétudes qu’ils peuvent susciter sur la santé et l’environnement, ainsi que sur la question du nucléaire de façon générale. Quelques participants ont fait part de leur sentiment qu’un tel débat public n’aurait que peu d’effet sur les décisions à prendre ou ont au moins manifesté des suspicions à ce sujet. D’autres ont estimé que le niveau de connaissance du grand public sur le nucléaire était insuffisant pour donner un avis informé.
Certains participants se sont identifiés comme connaisseurs du sujet : il s’agit de personnel d’EDF et d’un ancien salarié du centre de Valduc (centre de production d’armes nucléaires dépendant du CEA, situé à une cinquantaine de kilomètres de Dijon).
Compte-rendu du débat mobile d'Amiens
(17 juillet 2019)
Après l’annulation des débats mobiles de Limoges et de Toulouse pour cause de canicule (reportés au 13 et 14 septembre), l’équipe de la CPDP est allée à la rencontre des citoyens amiénois afin de les informer des enjeux du PNGMDR et de la tenue des rencontres du débat à travers toute la France depuis le 17 avril 2019.
Plus d’une cinquantaine de personnes se sont attardées au stand et) se sont montrées sensibles et intéressées aux questions que soulèvent ce nouveau plan notamment celles liées à la santé, à l’environnement et au leg d’une planète très mal en point aux générations futures.
Toutefois, certains passants ont estimé que la question n’était pas de leur ressort et qu’il n’était pas utile de solliciter de simples citoyens sur ce point tandis que d’autres ont fait preuve de leur désabusement face à une inertie politique concernant les décisions à prendre pour préserver l’environnement et le bien-être des citoyens.
Ce débat-mobile a duré 4 heures (14h-18h), il s’est tenu au cœur de la ville d’Amiens, il nous a donné l’opportunité de faire un peu de pédagogie autour des thèmes du débat mais aussi d’affirmer l’importance d’une participation citoyenne sur des sujets qui nous concernent tous, d’autant que c’est la première fois que le public est sollicité sur les enjeux du PNGMDR".